Muriel Pénicaud a fait plusieurs annonces à l’issue d'une réunion à l’Élysée entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
Les entreprises qui recrutent un apprenti du 1er juillet au 28 février 2021 bénéficieront d'une aide élargie à l'embauche de 5000 euros pour les mineurs et de 8000 euros pour les majeurs (de 18 à 30 ans), a annoncé la ministre du Travail", le dispositif sera élargi jusqu'au niveau de la licence pro. (Masters exclus.) Toutes les entreprises pourront en bénéficier. Aucune condition ne sera requise pour les PME de moins de 250 salariés. Les 7 000 autres entreprises, de taille supérieure devront, elles, atteindre leur obligation légale (5% d'alternants dans leurs effectifs en 2021), sous peine sinon de devoir rembourser les sommes perçues. Avec cette somme, l'apprenti ne devrait représenter aucun coût jusqu'à ses 20 ans et une charge de 175 euros par mois pour 151 heures de travail au-delà." Cette aide exceptionnelle va remplacer l'aide unique mise en place depuis la réforme de 2018, mais le circuit financier pour l'obtenir restera le même : son versement sera déclenché dès le contrat d'apprentissage signé.
Le délai accordé pour trouver une entreprise est allongé. Le jeune disposera de six mois pour signer un contrat contre trois auparavant. Concrètement, un jeune pourra rester en CFA (centre de formation des apprentis) sans contrat jusqu'au 28 février 2021. L'établissement sera financé pour cette période-là (dès l'entrée du jeune).
Une "mobilisation territoriale" pour que chaque jeune qui a fait un voeu d'apprentissage sur les plateformes d'orientation scolaire Affelnet et Parcoursup puisse se voir proposer une offre.
Pendant cette période de confinement, un jeune sur dix n'a pas pu continuer sa formation à distance, faute d'ordinateur... L'aide au premier équipement mise en place par la réforme de 2018 (une enveloppe de 500 euros), pourra désormais autoriser l'achat d'un ordinateur portable. Les contrats de professionnalisation ne sont pour l'instant pas concernés.